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Gestion du Complexe transfrontalier W-Arly-Pendjari : Le Benin, le Burkina Faso et le Niger harmonisent leurs vues

Le Ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique a organisé le vendredi, 9 novembre 2018 à Ouagadougou, la cérémonie officielle de lancement du Projet Gestion intégrée du Complexe W-Arly-Pendjari (WAP) et de la signature d’un accord tripartite (Bénin-Burkina-Niger) de gestion harmonisée des aires protégées de ce complexe. Ce projet a pour principal objectif la promotion du développement économique endogène, durable et inclusif.

C’est parti pour le Projet de gestion intégrée du complexe W-Arly-Pendjari. Le lancement officiel du programme a eu lieu le vendredi 9 novembre 2018 à Ouagadougou, sous la présidence du Ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du changement climatique, Batio BASSIERE et en présence des Ministres en charge des Eaux et Forêts des Républiques du Benin et du Niger. D’un montant de plus de 9 milliards de francs CFA, le projet est financé par l’Union Européenne dans le cadre de la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles. Ce financement vise à mettre en œuvre le projet Gestion Intégrée du Complexe WAP, dont objectif principal est de promouvoir un développement économique endogène, durable et inclusif répondant au défi du changement climatique. D’une durée de cinq années (2018-2023), le projet a pour partenaire de mise en œuvre, la coopération allemande, la GIZ. Il s’inscrit dans le prolongement du Programme d’Appui aux parcs de l’entente (PAPE) et le renforcement du Programme Réserve de biosphère transfrontalier W-Arly-Pendjari (RBT-WAP) d’un montant de plus cinq (05) millions de francs FCF, financé par l’Allemagne à travers le ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ)) pour une durée de huit ans (2015-2023).

Pour le Ministre Batio BASSIERE, représentant le Premier ministre burkinabè, patron de la cérémonie, en dépit des efforts consentis, la gestion du complexe W-Arly-Pendjari reste confronter à des préoccupations majeures. Ce sont entre autres la dégradation continue des écosystèmes, l’absence de mécanismes de financements durables et de l’avènement récent du phénomène d’insécurité marqué par des attaques terroristes. « Prenant en compte les enjeux et préoccupations, nos Etas ont affiché leur volonté d’assurer la gestion durable de ce complexe à travers des accords bilatéraux au nombre desquels, l’accord de lutte contre le braconnage, la déclaration de la Tapoa sur la conservation du parc et l’accord relatif à la gestion concertée des biosphères transfrontaliers du parc » a expliqué le Ministre Batio BASSIERE. Il a précisé que le projet d’accord tripartite s’inscrit dans cette logique. A l’en croire, la mise en œuvre du projet devra contribuer la préservation de la diversité biologique et à l’amélioration des revenus des populations riveraines, en particulier les femmes à travers les activités liée aux produits forestiers non-ligneux, à la création des emplois au profit des jeunes des villages environnants et au renforcement des capacités des services forestiers pour une meilleures sécurisation du complexe.  D’où selon le Ministre Batio BASSIERE, l’intérêt accordé par les Etats à ce projet. C’est dans ce sens qu’il invite, à son tour, chaque acteur à jouer pleinement sa partition.

Prestation d’artistes, signature et remise du protocole d’accord aux trois pays, remise d’attestations et de matériels roulants ont ponctué la cérémonie officielle de lancement du Projet de gestion intégrée du complexe W-Arly-Pendjari.

Le complexe W-Arly-Pendjari(WAP) est situé à cheval entre le Benin, le Burkina et le Niger. Il est composé de 5 parcs nationaux, 17 réserves partielles ou zones cynégétiques et de plusieurs zones villageoises d’intérêts cynégétiques. D’une superficie d’environ 3 100 000 ha, il est le plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de la savane d’Afrique de l’Ouest. Il est caractérisé par une multitude de diversités biologiques, fauniques, floriques, d’écosystèmes et de sites culturels qui lui confèrent une autorité internationale. Le complexe a été inscrits sur la liste des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO le 7 juillet 2017 et tous les 5 parcs sont désignés réserves de biosphères du Programme MAB (programme sur l’Homme et la Biosphère) de l’UNESCO et reconnu comme zone humide d’importance internationale de la convention Ramsar.