𝟯𝟯 𝗲̀𝗺𝗲 𝘀𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗼𝗻𝗳𝗲́𝗿𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗿𝗲́𝗴𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗙𝗔𝗢
A l’instar des pays du Sahel, la variabilité et le réchauffement climatiques exposent le Burkina Faso à des risques climatiques, environnementaux et biologiques ainsi qu’à des événements climatiques extrêmes ou catastrophes naturelles. Ces derniers affectent les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques, les infrastructures, la disponibilité des ressources en eau et la viabilité des écosystèmes, renforçant ainsi l'insécurité alimentaire, la vulnérabilité et la pauvreté des populations. Face à cette situation, le Burkina Faso développe des initiatives.
Au compte de la mise en œuvre des conventions sur le changement climatique, la biodiversité biologique et la désertification, le Burkina Faso développe plusieurs initiatives dira le ministre Roger BARO.: - Le développement des filières de produits forestiers non ligneux, qui constituent la troisième source de revenus pour les ménages en milieu rural, entrent dans l’alimentation et l’équilibre nutritionnel de plus de 43,4% des ménages, et interviennent dans l’amélioration de la santé de 75 à 90% des habitants. Avec l’appui de la Banque Mondiale, le Burkina Faso met en œuvre le Projet de Gestion Durable des Paysages pour la Réduction des Emissions dû à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (REDD+). C’est un projet multi acteurs et multi secteurs qui s’exécutera dans 96 communes. - Une des initiatives développées par le Burkina Faso est la valorisation de la Ceinture verte (1 200 Ha) qui entoure la Capitale Ouagadougou à travers la réalisation de bosquets clôturés avec adduction d’eau pour contribuer à la séquestration du carbone et à la sécurité alimentaire (mise en place de périmètres maraichers). Cette initiative permettra également de créer des emplois au profit des femmes et des jeunes.
- Sur le plan de la gouvernance il y a une excellente synergie entre acteurs institutionnels au Burkina Faso dans la mise en œuvre des conventions de RIO. Par exemple lors de la COP 28 sur les changements climatiques il y a eu la participation des Ministres en charge de l’environnement, du budget et de l’élevage. Cette synergie va au-delà du gouvernement avec la mise en place du Comité National sur les changements climatiques, comité prenant en compte le secteur privé, les ONG et associations. La mise en place du système national de mesure rapportage et vérification pour la transparence climatique par le gouvernement affiche les ambitions du pays dans ce domaine.
- Comme initiative du Burkina Faso c'est la mise en place du Fonds d’Intervention de l’Environnement en cours d’accréditation au Fonds Vert pour le Climat en vue d’améliorer la mobilisation des financements climatiques. Pour les triples COP des conventions de RIO qui se tiendront en 2024, le Burkina Faso lance un appel à la FAO pour identifier et soutenir des initiatives endogènes des pays pour l’implémentation de systèmes agroalimentaires sobres en carbone, protégeant les terres et promouvant les emplois locaux.
La 33 ème session de la Conférence Régionale de la FAO pour l’Afrique, doit être une source de solutions aux problématiques posées dont la mise en œuvre contribuera certainement à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, car c’est main dans la main que nous arriverons à bout de nos défis communs a conclu le ministre Burkinabé en charge de l'environnement, Roger BARO.
Ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement