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Unité - Progrès - Justice
  • Burkina Faso

DECLARATION DU MINISTERE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE ET DE L’ENVIRONNEMENT A L’OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DES ZONES HUMIDES 2022

Chaque année, le 2 février, notre pays à l’instar de la communauté internationale célèbre la Journée Mondiale des Zones Humides. Cette célébration vient une fois de plus commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, au bord de la mer Caspienne. Cette année 2022, la célébration de la Journée revêt une importance particulière

Le thème de cette année 2022, "Agir pour les zones humides, c'est agir pour la nature et les humains" permet notamment de mettre en lumière les services rendus par les zones humides face aux enjeux du changement climatique. Les zones humides de par leurs services écosystémiques contribuent à l’atteinte de 10 des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.

 

Les zones humides du Burkina Faso sont constituées de cours et plans d’eau naturels (lacs, rivières, mares et plaines d’inondation, bas-fonds et autres plans d’eau libre naturels) et des zones humides artificielles que sont les retenues d’eau de barrages (Grands et petits réservoirs), les boulis (mares artificielles et des terres agricoles irriguées). Les zones humides jouent un rôle de réserve active dans le cycle hydrologique et de réservoir de biodiversité de par les milliers d'espèces animales et végétales qu'elles abritent. Elles sont primordiales dans la diversification et l’accroissement de la production agricole notamment maraîchère et offrent beaucoup de possibilités de création d’emplois et de revenus pour les femmes et les jeunes. Les zones humides sont parmi les écosystèmes les plus riches et les plus productifs. A titre illustratif, les sites Ramsar du barrage de Bagré (site n°1874), de la vallée du Sourou (site n°1885) et du barrage de Samendéni (site n°2439) ont été érigés en des pôles de croissance dont la vocation est de transformer structurellement l’économie Burkinabé.

 

Les zones humides sont cruciales pour l’homme et pour la vie sur la planète. Cependant, un douloureux constat s’impose : elles sont en plein déclin. En effet, selon les données disponibles, les zones humides disparaissent trois fois plus vite que les forêts. Cette disparition aura des conséquences graves pour notre avenir à moins que des mesures ne soient prises de toute urgence pour les sauver. La perte des zones humides au Burkina Faso s’observe à tous les niveaux. Les effets néfastes du changement climatique, l’urbanisation galopante, l’orpaillage, l’occupation anarchique des berges, la surexploitation des ressources naturelles, la pollution des plans d’eau, la prolifération des espèces végétales envahissantes, l’envasement en sont les principales causes.

La disparition des zones humides aura des impacts considérables sur l’environnement et sur la production. Aussi, suscite-t-elle de la part des autorités une prise de conscience de plus en plus grandissante sur la problématique des zones humides. Depuis son adhésion à la Convention de Ramsar en 1990, vingt-cinq (25) zones humides de notre pays ont été inscrites comme sites Ramsar c’est-à-dire des zones humides d’importance internationale. Une Stratégie Nationale sur les Zones Humides (SNZH) a été élaborée conformément à la loi n°034-2018 portant pilotage et gestion du développement. La mise en œuvre périodique des plans d’actions de cette stratégie contribuera à consolider les acquis et à pérenniser la gestion durable des zones humides. En dépit des progrès réalisés, des défis non insurmontables persistent, notamment, l’inversion de la tendance à la dégradation des zones humides. D’où la nécessité d’une interpellation constante de tous les acteurs pour améliorer inlassablement nos acquis.

 

Le thème de la présente journée est un appel urgent à investir davantage, aussi bien en capital financier qu’en capital humain et politique pour conserver les zones humides et veiller à leur utilisation durable.

 

Aussi, voudrais-je saisir cette occasion pour interpeller tous les acteurs à tous les niveaux, partenaires bilatéraux et multilatéraux, opérateurs économiques, organisations de producteurs, journalistes, leaders d’opinions, les Organisations de la société civile, le secteur privé, etc. afin que dans un esprit de collaboration et de partenariat, nous conjuguons nos efforts pour gagner le pari de la préservation de nos zones humides.

 

Pour les zones humides, engageons-nous !

 

Je vous remercie.

 

 

Dr. Augustin Kaboré

Secrétaire général du Ministère de la

Transition écologique et de l'Environnement

Chargé de l'expédition des affaires courantes

Médaillé d'honneur des Eaux et Forêts

 

Le Ministère de la Transition Ecologique et de l'Environnemment

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