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Unité - Progrès - Justice
  • Burkina Faso

Article de presse : Global Green Growth Institute : Acteur majeur du processus d’élaboration d’une Contribution Déterminée Nationale plus ambitieuse au Burkina Faso

1. Le Global Green Growth Institute (L’Institut Mondial pour la Croissance Verte)

Le Global Green Growth Institute (GGGI) est une organisation intergouvernementale fondée pour soutenir et promouvoir un modèle de croissance économique connu sous le nom de "croissance verte", qui cible des aspects clés de la performance économique tels que la réduction de la pauvreté, la création d'emplois, l'inclusion sociale et la durabilité environnementale. Avec son siège basé à Séoul, le GGGI travaille avec des pays du monde entier, en renforçant leurs capacités et en collaborant à des politiques de croissance verte qui peuvent avoir un impact sur la vie de millions de personnes. L'organisation travaille en partenariat avec des pays, des institutions multilatérales, des organismes gouvernementaux et non-gouvernementaux et le secteur privé pour aider à construire des économies qui connaissent une forte croissance et qui sont plus efficaces et durables dans l'utilisation des ressources naturelles, moins gourmandes en carbone et plus résistantes aux changements climatiques.

Depuis 2018, année d’adhésion du Burkina Faso a GGGI, à nos jours, l’on peut citer au titre du portefeuille du Programme - Pays les principaux projets suivants : (i) Gouvernance de la croissance verte - Renforcement des capacités à long terme pour soutenir les initiatives de développement liées au changement climatique, (ii) Soutien au paysage durable et renforcement du modèle de développement des écovillages, (iii) développement de directives cadre sur les villes (iv) Développement du vertes, système de suivi, de rapportage et de vérification (MRV) au Burkina Faso; (v) Appui à l'accréditation des entités d'accès direct, au développement du pipeline et à la mobilisation du secteur privé au Burkina Faso, (vi) Révision de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN), (vii) énergie solaire photovoltaïque pour le développement agricole, (viii) Véhicule financier national - Fonds pour l'énergie verte au Burkina Faso, (ix) Accélération de la transition climatique du Burkina Faso par le développement de la Stratégie de Développement à Long Terme à Faibles Emissions, (x) Refroidissement de l'efficacité énergétique des logements sociaux, (xi) Promotion des systèmes de pompage solaire pour l'irrigation et les mini-réseaux solaires au Burkina Faso, (xii) Évaluation environnementale stratégique du Plan national économique et social - phase 2.

2. Projet de révision de la Contribution Déterminée au niveau National du Burkina Faso

Le Gouvernement du Burkina Faso, à travers le Ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du changement climatique, avait entrepris, de 2020 à 2021, le processus de révision de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) du Burkina Faso, avec l’accompagnement de certains Partenaires Techniques et Financiers, dont le Global Green Growth Institute (Institut Mondial pour la Croissance Verte) - GGGI.

En rappel, les CDNs sont des engagements volontaires des pays dans l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris à savoir contenir l’élévation des température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C (voir 1,5°C) par rapport aux niveaux préindustriels. En vertu de l’article 4 dudit Accord, chaque Partie devra communiquer au Secrétariat de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) une nouvelle CDN tous les cinq ans.

Pour cela, le Gouvernement avait soumis en 2019, avec l’appui technique de GGGI, et obtenu une assistance de NDC – Partnership, dans le cadre de l’initiative « the Climate Action Enhancement Package (CAEP) ». Cette assistance visait à : (i) renforcer les CDN, notamment en rehaussant l'ambition, dans le cadre du processus de mise à jour des CDN de l'Accord de Paris et, (ii) accélérer la mise en œuvre des CDN, notamment en fournissant une expertise technique et un renforcement des capacités au niveau national. Trente-six activités (A159 à A194) ont été approuvées par le NDC Partnership.

C’est sur cette base que GGGI a soumis, auprès de NDC Partnership, et fait approuver une demande pour devenir un partenaire de mise en œuvre de l’initiative « the Climate Action Enhancement Package (CAEP) », en apportant une assistance technique au gouvernement du Burkina Faso.

Cette assistance technique, sous forme de projet, visait à améliorer la révision des CDN du Burkina Faso, notamment en augmentant l'ambition, dans le cadre du processus de mise à jour des CDN de l'Accord de Paris, en donnant suffisamment d'outils et de connaissances pour préparer la prochaine génération des CDN.

En ciblant l'ensemble des parties prenantes impliquées à divers niveaux d'activités et d'étapes du développement et de la mise en œuvre de la CDN, le projet a créé la capacité à long terme nécessaire de ces institutions pour participer à cette itération, ainsi que les itérations futures liées aux instruments de mise en œuvre de l’Accord de Paris.  Afin de rehausser l'ambition de la CDN dans les itérations futures, le pays et les principales parties prenantes devraient être en mesure de comprendre non seulement leurs propres émissions sectorielles, mais aussi leurs trajectoires futures et les choix potentiels d'atténuation, avec la capacité de faire le choix entre les options en fonction de leurs propres capacités techniques, humaines et financières et d'évaluer les possibilités de financement du climat, tels que les mécanismes de l'article 6 dudit Accord.

Les quatre (4) principaux résultats suivants étaient attendus : (i) des plans d'action sectoriels avec intégration de la dimension de genre et implication des ONG et OSC sont développés, (ii) des processus de consultation pour initier l'identification des objectifs, des acteurs et de leurs rôles sont menés, (iii) des ateliers de renforcement des capacités (sectoriels ; ONG, OSC et privés) sur la collecte de données, le traitement et les méthodes de gestion sont organisés, (iv) les coûts et bénéfices ont été analysés dans le secteur des transports.

  • Organiser trois ateliers de renforcement des capacités des parties prenantes sur les méthodes de collecte, de traitement et de gestion des données : il s’agit de : (i) organiser des ateliers de renforcement des capacités des parties prenantes sur les méthodes de collecte, de traitement et de gestion des données, (ii) mettre en place des groupes de gestion des données et des informations et (iii) organiser des sessions sur les pratiques de gestion des données et des informations.

 

3. Résultats produits par GGGI

3.1 Productions documentaires

Sept (7) rapports ont été produits par GGGI relatifs à : (i) l’analyse rapide du contexte « genre-changement climatique » dans les secteurs clés de la CDN, (ii) les Plans d’actions « genre-changements climatiques » des secteurs clés de la CDN (iii) la cartographie des parties prenantes de la CDN,(iv) le mécanisme institutionnel de la nouvelle CDN, (v) les plans sectoriels de la CDN, (vi) l’analyse coûts-bénéfices dans le secteur des transports  et, (vii) le potentiel de réduction dans cinq secteurs.

  • Le rapport de l’analyse rapide du contexte « genre-changement climatique » dans les secteurs clés de la CDN : assorti de recommandations, il analyse, en outre : les principaux problèmes de genre dans les secteurs clés de la CDN, le genre des Plans Nationaux d'Adaptation et des politiques sectorielles du Burkina Faso, les capacités nationales en matière d'analyse et d'intégration du genre dans le climat, ainsi que la représentativité des femmes et des hommes dans les mécanismes institutionnels.
  • Les Plans d’actions « genre-changements climatiques » des secteurs clés de la CDN : Sur la base du cadrage et de l'analyse sectorielle rapide, trois résultats principaux sont définis pour apporter des changements positifs dans le domaine du climat et du genre afin d'atténuer les effets du changement climatique sur les femmes et les hommes de différentes catégories sociales au Burkina Faso. Ces trois résultats sont attendus de chacun des principaux ministères de mise en œuvre pendant la durée de la CDN. Ils sont relatifs à : la production de données de connaissance, le renforcement des capacités et l’intégration du genre dans les projets et programmes climatiques.
  • La cartographie des parties prenantes de la CDN : elle identifie et analyse les parties prenantes de la CDN, à savoir les organisations du secteur public, les centres et institutions de recherche, les ONG et OSC, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers.  
  • Le mécanisme institutionnel de la nouvelle CDN : le mécanisme institutionnel proposé a la capacité d'administrer des procédures entre les acteurs. Ces procédures concernent la collecte de données pour planifier et suivre avec succès la CDN aux niveaux stratégique et opérationnel.
  • Les plans sectoriels de la CDN : Au total, dix (10) plans sectoriels, intégrant fortement le genre, en lien avec les principaux ministères de mise en œuvre de la CDN, ont été validés. Chaque plan sectoriel est structuré en trois axes : (i) le renforcement des capacités d'adaptation et de résilience ; (ii) la réduction des émissions de GES et ; (iii) Renforcement de l'équité de genre dans la lutte contre le changement climatique dans le secteur. En outre, chaque plan sectoriel dispose d’un mécanisme institutionnel de mise en œuvre et de suivi, ainsi que d’une stratégie de communication.
  • L’analyse coûts-bénéfices dans le secteur des transports : Le rapport fait des projections des émissions de GES du secteur des transports et analyse les coûts-avantages des actions pré-identifiées dans la nouvelle CDN, y compris les estimations des différents coûts associés aux actions, les estimations des avantages associés à la mise en œuvre des actions, et les principaux résultats de l'analyse coûts-avantages. Ainsi, par exemple, sur la base des diverses hypothèses retenues, les émissions du scénario de référence (BaU) passeront, dans ce secteur, de 2,82 MT en 2017 à 5,64 MT en 2025, 8,04 MT en 2030 puis à 25,39 MT en 2050.
  • Le potentiel de réduction dans cinq secteurs : la réduction des GES dans cinq secteurs (agriculture, élevage, sylviculture, déchets, logement et infrastructures) a été estimée. L’objectif recherché à travers cette estimation était de compléter les estimations faites dans les autres secteurs, en vue de la fixation des nouveaux objectifs de réduction du Burkina Faso, dans le cadre de la nouvelle CDN.

 

3.2 Ateliers de renforcement des capacités

Deux ateliers de renforcements de capacités ont été organisés au profit de 130 représentants des acteurs de mise en œuvre de la CDN. Il s’agit de : (i) l’atelier de formation sur l’intégration du genre dans les plans sectoriels de la Contribution Déterminée au niveau National et, (ii) l’atelier de renforcement des capacités techniques sur la collecte et la gestion des données.

Ces formations ont regroupé des participants, représentants de ministères et d’organisations non étatiques impliqués dans la mise en œuvre de la CDN.  Il s’agissait de : (i) le Ministère de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique ; (ii) le Ministère de l’Agriculture, des Aménagements Hydro-agricoles et de la Mécanisation ; (iii) le Ministère des ressources Animales et Halieutiques ; (iv) le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement ; (v) le Ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière ; (vi) le Ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, et de la Famille; (vii) le Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières ; (viii) le Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville; (ix) le Ministère de la Santé ; (x) le Ministère recherche scientifique et innovation technologique ; (xi) le Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement et ; (xii) le Ministère des Infrastructures.

Outre les ministères, l’on a eu : (i) trois représentants des Organisations de la Société Civile et ; (ii) un représentant du Secrétariat Exécutif du Fonds Verts Climat.

Formation sur l’intégration du genre

La formation visait à renforcer les capacités des points focaux de la CDN au sein des ministères sur la manière d'intégrer le genre dans la nouvelle révision des CDN, ainsi que dans les questions liées au changement climatique. Elle s’est déroulée en deux sessions successives à contenues identiques, mais avec des auditeurs différents.

Au cours des différentes sessions, les aspects suivants ont été développés et discutés : (i) compréhension des questions de genre ; (ii) perception et attentes des hommes et des femmes ;(iii) rôles des hommes et des femmes, relations entre les sexes et choix de mode de vie ; (iv) pourquoi intégrer le genre dans les domaines clés de la CDN ? (v) plan d'action en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes : grandes lignes et exigences.

Ce qui a permis de : (i) harmoniser la compréhension de l'approche de genre par les participants ; (ii) sensibiliser et informer les participants sur le lien entre le genre et le changement climatique et ; (iii) fournir les bons outils qui ont facilité l'intégration de la dimension de genre dans les plans sectoriels de la CDN.

Renforcement des capacités techniques sur la collecte et la gestion des données

La formation des parties prenantes de la CDN sur les pratiques de collecte et de gestion des données et les approches programmatiques visait à renforcer les capacités des parties prenantes aux niveaux national dans les domaines de l'élaboration de la feuille de route sur les GES, de la gestion des GES, des inventaires de GES et de l'empreinte carbone.

Les principaux points développés sont relatifs à : (i) les approches programmatiques sur l'atténuation (concepts et cadres) ; (ii) l'identification des zones d'atténuation, les définitions et la hiérarchisation des priorités ; (iii) les approches programmatiques sur l'adaptation (concepts et cadres) ; (iv) l'adaptation (identification, définition et hiérarchisation des secteurs vulnérables) ; (v) les pratiques de gestion des données pour le suivi des CDN et ; (vi) la catégorisation des participants en quatre groupes sectoriels (agriculture & ressources animales, forêt, énergie et déchets).

Ainsi, l'atelier a permis de : (i) améliorer les connaissances des participants sur les concepts et les cadres pratiques pour planifier les actions d'atténuation et d'adaptation ; (ii) accroître les connaissances sur les questions relatives aux inventaires de gaz à effet de serre en se concentrant sur les principales sources d'émissions et de séquestration et sur le défi que représentent les données (données d'activité et facteurs d'émission) ; (iii) améliorer les pratiques de gestion des données en se concentrant sur l'identification des indicateurs clés et la création de métadonnées ; (iv) veiller à l'adoption d'un mécanisme de partage des données et ; (v) collecter des données potentielles pour la révision de la CDN et l'élaboration des rapports bisannuels actualisés.

 

4. Valeur ajoutée de l’intervention de GGGI 

4.1 Prise en compte du genre

Le Global Green Growth Institute (GGGI) a fourni suffisamment d'outils et de connaissances pour préparer la nouvelle CDN, avec une forte intégration de la dimension genre. Mais avant, GGGI a procédé à une analyse rapide de cadrage du contexte genre dans les secteurs clés de la CDN. Cette analyse, lui ayant permis de mieux orienter son intervention, a fait les constats suivants : (i) les changements climatiques impactent différemment sur les femmes et les hommes des différents groupes sociaux ; (ii)l’inexistence de données quantitatives sur l’impact des changements climatiques sur les femmes, les hommes et les groupes vulnérables et marginalisés ; (iii) la faible capacité des parties prenantes de la CDN en matière d’intégration du genre dans les changements climatiques ; (iv) la faible prise en compte du genre dans les Politiques sectorielles, les Plans Nationaux d’Adaptation (PNA) et par ricochet dans la mise en œuvre de la CDN en cours d’évaluation ; (v) la faible représentativité des femmes dans les mécanismes institutionnels de mise en œuvre de la CDN ; (vi) le niveau de participation des femmes et des couches vulnérables dans la définition de leurs problèmes ainsi que les mesures d’atténuation et d’adaptation semble être faible ; (vii) le Ministère en charge du genre, les Points Focaux Genre des Cellules Ministérielles pour la promotion du genre ainsi que les points focaux des cellules environnementales semblent être faiblement impliqués dans le processus de planification, de mise en œuvre et de l’évaluation de la CDN ; (viii) un potentiel d’ONG et OSC capables de réaliser des activités d’adaptations et d’atténuation et de mener des actions de plaidoyer et d’influence des politiques pour une croissance verte ; (ix) il n’existe pas de système de catégorisation genre des Projets et Programmes financés dans le cadre de la CDN.

De ces constats, des actions ont été recommandées pour gagner la bataille de l’intégration du genre dans la lutte contre les changements climatiques. Il s’agit, entre autres, de : (i) l’implication active du Ministère en charge du genre, des Cellules Ministérielles pour la promotion du genre, des cellules environnementales, du secteur privé dans le processus d’évaluation de l’actuelle CDN, de planification, de mise en œuvre et de suivi - évaluation de la nouvelle CDN ; (ii) le partage des informations avec les différentes parties prenantes en vue de les sensibiliser sur les effets et impacts des changements climatiques ; (iii) le renforcement des capacités (sensibilisations – formations) des parties prenantes (Public, Privé, OSC…) sur le genre et les changements climatiques ; (iv) l’institution d’un Marqueur genre des projets CDN afin de les catégoriser selon le niveau de sensibilité au genre ; (v) la mobilisation des membres du Cadre de Concertation Genre des Partenaires Techniques et Financiers sur la thématique « Genre et changements climatiques au Burkina Faso » ; (vi) la redynamisation des cellules - genre des ministères sectoriels de la CDN ; (vii) l’accroissement de la participation des femmes, des hommes, des jeunes ainsi que des différentes couches vulnérables dans le processus d’analyse et de définition des activités du Plan National d’Adaptation; (viii) l’instauration d’un quota d’au moins 30% de représentation de femmes dans les instances décisionnelles de planification et de mise en œuvre de la CDN ; (ix) l’institution de la parité dans les recrutements dans le cadre des projets et programmes climat et dans les instances de coordination des activités climat.

 

4.2 Appropriation du processus et de la nouvelle CDN par les parties prenantes

La participation et l’inclusion sont des principes essentiels pour garantir la qualité et l’appropriation d’un processus pareil, ainsi que du document qui en sera issu. Pour cela plusieurs ateliers ont été organisés. Il s’agit, entre autres, des ateliers de : (i) de lancement de la révision de la CDN, d’indentification des activités détaillées des plans sectoriels, de finalisation des plans sectoriels, de pré-validation des Plans Sectoriels, de restitution des livrables du processus de révision de la CDN et de clôture de haut niveau du processus de révision.

  • L’atelier de lancement de la révision de la CND du Burkina Faso : plus de 50 participants issus de ministères, d'ONG, du secteur privé et des partenaires de mise en œuvre y ont pris part. L'atelier visait à lancer officiellement le processus de révision de la CDN du pays avec la participation des différentes parties prenantes engagées dans la lutte contre les effets néfastes du changement climatique.  Il s'agissait en particulier de : (i) présenter le processus de révision des CDN aux acteurs impliqués ; (ii) partager avec les participants les approches méthodologiques de la révision des CDN et (iii) faciliter la mise en œuvre des activités globales de l'ensemble du processus.
  • L’atelier de l'indentification des activités détaillées pour les plans sectoriels de la CDN du Burkina Faso :  il a permis de parvenir à : (i) l'harmonisation des compréhensions des participants sur le changement climatique et les concepts connexes tels que l'adaptation, l'atténuation et la résilience climatique et ; (ii) l'identification des actions/activités d'adaptation et d'atténuation, sur la base d'un modèle validé et des documents de planification des ministères impliqués dans la mise en œuvre de la CDN (politique sectorielle, stratégie ministérielle, budget - programme, programmes et projets, le plan d'investissement de la CDN et le plan de partenariat entre le partenariat de la CDN et le Gouvernement du Burkina Faso).
  • L’atelier de finalisation des plans sectoriels des CDN du Burkina Faso : cet atelier a été organisé suite à celui ayant permis d’identifier les actions à intégrer dans les plans sectoriels. Il a permis de : (i) examiner, mettre à jour et compléter le contenu des projets de plans sectoriels ; (ii) valider les propositions d'actions identifiées et ; (iii) identifier les actions complémentaires et/ou additionnelles d'adaptation et d'atténuation, sur la base du cadre de planification du ministère (politique sectorielle, stratégie ministérielle, budget - programme, programmes et projets). Au total, dix (10) plans sectoriels, liés aux ministères susmentionnés, ont été finalisés avec une forte intégration du genre. Chaque plan sectoriel est structuré en trois axes : le Renforcement des capacités d'adaptation et de résilience ; la Réduction des émissions de GES dans le secteur et ; le Renforcement de l'équité de genre dans la lutte contre le changement climatique dans le secteur. En outre, un mécanisme institutionnel de mise en œuvre et de suivi, ainsi qu'une stratégie de communication ont été proposés pour chacun des plans sectoriels.
  • L’atelier de pré-validation des Plans Sectoriels de la Contribution Déterminée au niveau National : il a permis definaliser les plans sectoriels de la CDN, dont les actions ont fait l’objet d’identification, à travers : (i) la restitution des estimations des potentiels d'atténuation retenus par secteur aux acteurs sectoriels; (ii) l’examen et la validation des propositions faites par les consultants pour être insérées dans la section potentiels d’atténuation des plans sectoriels; (iii) l’intégration des potentiels d'atténuation retenus lors de l'atelier de validation des coûts et bénéfices dans chaque plan sectoriel; (iv) l’intégration des cibles en lien avec les potentiels d'atténuation dans le plan sectoriel de la CDN et ; la finalisation de la forme et du fond de la dernière version de chaque plan sectoriel.   
  • L’atelier de restitution des livrables du processus de révision de la Contribution Déterminée au niveau National : il a permis de partager avec les principales parties prenantes les documents produits par le GGGI dans le cadre du processus de révision des CDN et de faciliter l'appropriation de leur contenu par les acteurs de la mise en œuvre des CDN.
  • L’atelier de clôture de haut niveau de la révision de la CDN : il a permis de partager, avec les différentes parties prenantes à la lutte contre les effets des changements climatiques, les résultats du processus de révision de la CDN, notamment les premiers responsables des ministères concernés et des partenaires qui l’ont accompagné. Cette séance de partage a abouti à une appropriation du document de la CDN et l’adhésion de tous les acteurs pour sa mise en œuvre.

4.3 Contribution à la construction d’une expertise nationale sur les questions de changements climatiques

Dans le cadre de la mise en œuvre de son Cadre de Coopération Pays 2019-2023, GGGI s’est engagé à développer les compétences de base et de l'expertise technique. Ainsi, sur la base de sa théorie du changement, il renforce les compétences des principales parties prenantes pour influencer les décisions et les priorités des institutions aux niveaux local et national sur la gouvernance verte et son importance en tant que l'un des fondements de la croissance verte.

C’est dans cette dynamique que neuf (9) consultants ont été mobilisés, avec l’appui des experts internationaux de GGGI pour conduire les études de pré-formulation de la CDN. Il s’agissait des consultants en charge de : (i) l’analyse rapide du contexte « genre-changement climatique » dans les secteurs clés de la CDN, (ii) les Plans d’actions « genre-changements climatiques » des secteurs clés de la CDN (iii) la cartographie des parties prenantes de la CDN, et (iv) le mécanisme institutionnel de la nouvelle CDN, (v) les plans sectoriels de la CDN, (vi) l’analyse coûts-bénéfices dans le secteur des transports, (vii) le potentiel de réduction dans cinq secteurs, (viii) la formation sur l’intégration du genre dans les plans sectoriels de la Contribution Déterminée au niveau National et, (ix) le renforcement des capacités techniques sur la collecte et la gestion des données.

 

5. Bref aperçu de la nouvelle CDN & leçons apprises

Les efforts conjugués des parties prenantes, sous le leadership du Gouvernement, a permis d’adopter un nouveau document de CDN avec des ambitions revues à la hausse. Ainsi, sur la base des scenarios inconditionnel et conditionnel, comparativement à la CDN de 2015 qui était de 18,2%, le pays s’engage, en rapport avec ses actions d’atténuation, à réduire ses émissions de GES de 31682,3 Gg CO2eq à l’horizon 2030 soit 29,42% par rapport au scenario Business As Usual.

Par ailleurs, le pays a pris l’option de renforcer son adaptation et sa résilience par la mise en œuvre d’actions dont le potentiel de réduction des émissions de GES est estimé à 33072,72 Gg CO2eq soit 30,76% par rapport au scenario Business As Usual.

En termes de leçons apprises, il faudra noter : (i) l’engagement au plus haut niveau de l’Etat du Burkina Faso a été capital pour le processus, car ayant favorisé la mobilisation de l’ensemble des acteurs en faveur de la révision réussie de la CDN; (ii) la forte implication des parties prenantes, notamment les ministères,  a permis de disposer d’un document consensuel, avec un contenu dans lequel chacun se reconnait et s’engage à s’en approprier pour une mise en œuvre réussie; (iii) le processus a confirmé la nécessité de poursuivre les efforts en matière de renforcement des capacités des acteurs nationaux, à tous les niveaux, en vue de s’assurer de l’émergence d’une expertise nationale confirmée sur les questions de changements climatiques; (iv) la disponibilité des données fiables est une condition sine qua non pour développer et suivre la mise en œuvre d’une CDN, ce qui implique un effort pour la mise en place d’un système de production et de partage de données statistiques climatiques, dans tous les départements ministériels qui portent les secteurs prioritaires retenus au Burkina Faso.

Au regard de ces nouveaux objectifs de réduction des émissions, l’on peut affirmer que le processus de révision a été bien conduit.Cependant, sa mise en œuvre efficace, à travers l’atteinte de ces objectifs, requiert un engagement politique fort et une participation active de toutes les parties prenantes.

 

Le Ministère de la Transition Ecologique et de l’Environnement

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