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Unité - Progrès - Justice
  • Burkina Faso

Dégâts causés par des animaux sauvages

Plus 42 millions pour dédommager les victimes

 

Ce sont 160 victimes des dégâts causés par des animaux sauvages en dehors de leurs habitats naturels qui ont été retenues lors de la première session de 2019 du comité « Forêt et faune » du Fonds d’Intervention pour l’Environnement « FIE) pour être indemniser. Elles viennent des régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Centre-Sud, de l’Est et des Cascades. Au total c'est une enveloppe globale de 42 millions 065 mille 428 francs CFA qui a été octroyé par le FIE à cet effet.

La remise symbolique des chèques a eu lieu ce vendredi 8 novembre 2019 à Koudougou capitale de la région du centre-Ouest au cours d’une cérémonie présidée par le Ministre de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique Batio BASSIERE.

 Au-delà des sommes qui seront versées, cette cérémonie selon le Ministre témoigne du respect des engagements de l’Etat à créer les conditions d’une coexistence pacifique des populations avec la faune dans le souci de la préservation de nos ressources naturelles. Il a ajouté que l’indemnisation des communautés locales dans le cas des dommages causés par les animaux sauvages est une des  formes d’appui financier du FIE et de la vision du Département de l’Environnement à apporter aux victimes une voie innovante de recours.

 Le Ministre Batio BASSIERE a rappelé que toute personne victime de dommage causé par un animal sauvage et désirant obtenir réparation est tenue de porter le fait dommageable à la connaissance des services en charge de la faune dans un délai de sept jours à compter de la date de survenance. « Passé ce délai, la victime peut saisir directement le chef de circonscription administrative la plus proche » a laissé entendre le premier responsable du département ministériel en charge de l’Environnement. Il a toutefois précisé que seuls les services en charge de la faune sont habilités à dresser en collaboration avec les autres services compétents les procès-verbaux de constats de dommage constitutifs du dossier de demande de réparation.

Pour finir, le ministre a lancé  a  un appel aux populations vivant à proximité des habitats naturels des animaux sauvage que sont les aires de protection fauniques, les corridors, les servitudes, les zones tampons, les berges des cours d’eaux et toutes zones interdites d’activité humaine par la règlementation en vigueur, à respecter ces espaces dans un souci de préservation de la quiétude en milieu rural.

En rappel, la loi portant Code forestier au Burkina Faso, en son article 77 tient l’Etat pour responsable des dommages causés par certains animaux sauvages en dehors de leurs habitas habituels. Et l’article 5 du décret portant conditions et modalités de réparation des dommages causés par certains espèces animales sauvages au Burkina Faso adopté en 2016, précise que « peuvent être réparés, les dommages causés par les animaux sauvages que sont les hyènes, les lions, les éléphants, les hippocampes, les crocodiles du Nil, les crocodiles à museau de gavial, les crocodiles des marais et les buffles ».